Friday, December 5, 2008

Together to build a better future for Liberian children


Williams and Garblah nourished the dream of having children. However, Mother Nature did not want to grant their wish. So they decided, four years ago, to found an orphanage: the Williams & Garblah Orphanage, located in Grand Bassa, Liberia, now counts 80 small Liberians, aged from 5 to 17. These children suffered from the 14-year long civil war that ravaged their country and killed about 350,000 people in total.


Among the deceased were parents, grandparents, brothers and sisters kids can no more rely on. Some children became orphans of mother or father, both in the worst case. The conflict left many survivors vulnerable, to the extent that when the family exists, it cannot always cater for the children's needs. Trapped in such a situation, people have nothing else to decide than to separate from the child. Sometimes, they turn to an orphanage.


While almost half of the Liberian population is under 15, investing in education and youths is crucial to ensure peace and development in Liberia. Helping to improve the lives of children at a younger age increases the chance of offering them a brighter future. To achieve this objective, Williams and Garblah give their body and soul to their orphans. It is a success story but a lot remains to be done to guarantee the well-being of the children in the long term. This is how everyone can contribute by giving money, equipment, materials, clothes, etc.


I am involved by trying to raise funds and collect goods needed by the orphanage. My first step – the most obvious – was to create a group on Facebook to inform the numerous users about the cause and appeal to their bounty. To know more, consult Facebook, Williams & Garblah Orphanage.

Ensemble construisons un avenir meilleur pour les enfants du Libéria


Williams and Garblah nourrissaient le rêve d'avoir des enfants. Dame Nature n'exauçant pas leur souhait, ils décidèrent, il y a quatre ans, de fonder un orphelinat : l'orphelinat Williams & Garblah Orphanage, situé à Grand Bassa au Libéria, compte à présent 80 petits Libériens, âgés de 5 à 17 ans. Ces enfants ont souffert de la guerre civile qui ravagea le pays durant 14 années et tua environ 350 000 personnes au total.

Parmi les morts, des parents, grands-parents, frères et sœurs sur qui les enfants ne peuvent plus compter. Certains enfants sont devenus orphelins de mère ou de père, des deux parents dans le pire des cas. Le conflit a rendu beaucoup des survivants vulnérables, au point que lorsque la famille existe, elle ne peut pas toujours subvenir aux besoins des enfants. Enlisées dans cette situation, des personnes décident de se séparer des enfants. Parfois, ils se tournent vers un orphelinat tel que celui de Williams & Garblah.

Alors que près de la moitié de la population libérienne a moins de 15 ans, investir dans l'éducation et les jeunes est crucial pour assurer la paix et le développement au Libéria. Aider à améliorer la vie des enfants depuis leur plus jeune âge augmente les chances de leur offrir un meilleur avenir. Pour y parvenir, Williams et Garblah se dévouent corps et âme pour gérer l'orphelinat qu'ils ont fondé. C'est une success story, mais beaucoup reste à faire pour garantir le bien-être des enfants dans le long terme. C'est ainsi que tout le monde peut contribuer en donnant de l'argent, de l'équipement, du matériel, des vêtements, etc.


J'ai choisi de m'engager en essayant de collecter des fonds et des biens dont l'orphelinat a besoin. Mon premier pas - le plus évident - a été de créer un groupe sur Facebook afin de faire connaître cette cause aux nombreux utilisateurs et d'éveiller leur générosité. Pour en savoir plus dès maintenant, veuillez consulter Facebook, Groupe Williams & Garblah Orphanage.

Thursday, December 4, 2008

L’art en aide aux enfants victimes de la guerre


Johnny Mad Dog, film réalisé par Jean-Stéphane Sauvaire et produit par Mathieu Kassovitz et Benoît Jaubert, a été tourné au Libéria.


« Afrique, en ce moment même.
Johnny, 15 ans, enfant-soldat aux allures de rappeur, armé jusqu'aux dents, est habité par le chien méchant qu'il veut devenir.
Avec son petit commando, No Good Advice, Small Devil et Young Major, il vole, pille et abat tout ce qui croise sa route. Des adolescents abreuvés d'imageries hollywoodiennes et d'information travestie qui jouent à la guerre...
Laokolé, seize ans, poussant son père infirme dans une brouette branlante, tâchant de s'inventer l'avenir radieux que sa scolarité brillante lui promettait, s'efforce de fuir sa ville livrée aux milices d'enfants soldats, avec son petit frère Fofo, 8 ans.
Tandis que Johnny avance, Laokolé fuit...
Des enfances abrégées, une Afrique ravagée par des guerres absurdes, un peuple qui tente malgré tout de survivre et de sauvegarder sa part d'humanité. »


Plus qu'un chef d'œuvre cinématographique, le film a servi comme point de départ au travail avec d'anciens enfants-soldats, âgés entre 12 et 17 ans, afin de leur apporter un soutien thérapeutique et de préparer un avenir meilleur. Comment ? En formant d'anciens enfants-soldats au métier d'acteur et de les faire participer au tournage. La fiction a rejoint la réalité... de ces enfants qui ont pu raconter leur histoire et ajuster le scénario en fonction de leur expérience. Inédit.

Une fondation existe d'ailleurs : la Fondation Johnny Mad Dog se propose de développer des programmes éducatifs et culturels, en incluant les jeunes libériens victimes de 14 années de guerre civile. La méthode prônée s'appelle l'ar-thérapie qui consiste à utiliser l'art (théâtre, chant, musique, vidéo) pour soigner de manière holistique divers maux (psychiques, physiques et sociaux).

Pour en savoir plus sur les projets que la Fondation entend développer, voir le site officiel Johnny Mad Dog, ainsi que le site de la Fondation.

A noter que le film est inspiré du roman intitulé en français « Johnny chien méchant » d'Emmanuel Dongala.

Tuesday, December 2, 2008

The world is remembering the people living with HIV/AIDS

As the World AIDS Day got celebrated on December 1, the Integrated Regional Information Network (IRIN) reports on laws that convict HIV-positive people in transmitting the disease, no matter how it is done.

"In Africa, the continent hardest hit by the HIV/AIDS pandemic, laws criminalising HIV are already on the books in Guinea-Bissau, Niger and Sierra Leone.

A growing number of countries have implemented HIV-specific laws that criminalise HIV transmission, or affect HIV-positive people in relation to basic freedoms, such as the right to have a family or the right to travel.

New laws are being debated in Angola, the Democratic Republic of Congo and Uganda, among others. Supporters argue such laws are firmly rooted in human rights and would offer some recourse to the HIV-positive, while protecting those who are HIV-negative.

Some AIDS activists say these laws could drive the pandemic further underground and undermine gains made in encouraging voluntary testing, if knowing your status could expose you to being accused of committing a crime."

To know more, read "Crime and Punishment: Criminalisation and HIV" and visit the World AIDS Days 2008 website.

The fight against AIDS is also high on the agenda of Eldis, the Institute of Development Studies (IDS) and DFID Health Resource Centre with this special page "HIV and AIDS".

Finding meaning in helping others


McCall, 41, most famous for working herself and the crowd outside the Big Brother house into a frenzy, is an intriguing woman. In person she is thoughtful and quietly spoken. It's obvious from the way she describes her experiences in Africa, where she made films for our appeal that you can watch online, that her difficult background makes her hypersensitive to other people's pain; though in this case, she says, she can only 'sympathise rather than empathise. The troubles I went through, you could say, were self-inflicted'.
The charity work she does now is part of that recovery. 'There's a motto in the 12-step programme [the Alcoholics Anonymous recovery programme], "You can only keep what you have by giving it away," and I get so much back from the experiences I've had. I hope I enrich my children's lives with my stories of where I've been, and if I can do anything to help anyone else, I will.'
Travelling to Liberia was one of the most 'intense, emotional' trips she has ever done.
 Excerpts from the Sunday Times; to read the full text, see online Liberia was 'intense, emotional'.
Davina's visit is part of Save The Children's Kingsville Project, that The Sunday Times is supporting. Kingsville is a rural community of Liberia, 54 km from Monrovia, where 22,000 people live precariously.

Sunday, November 30, 2008

Le commerce équitable, émergence d’un mouvement qui n’en finit pas de faire des vagues

Ma thèse de Master en Développement International s'efforçait de démontrer l'importance que prenait le commerce équitable, et le label associé, dans les pays industrialisés tels que le Royaume-Uni, la Belgique et la France.

Loin de pouvoir prouver l'efficacité du système pour les populations des pays pauvres (difficile en n'allant pas étudier sur le terrain) – bien qu'à échelle réduite, comme en communauté, il soit possible de conclure à un impact positif et à une amélioration des conditions de vie, il était indispensable de constater qu'un tel engouement vers la responsabilité chez les citoyens-consommateurs pouvait d'une manière ou d'une autre se répercuter jusqu'à la source des produits consommés, donc chez les producteurs.

Il convient aussi d'évaluer la direction que prend le mouvement, selon ses multiples avatars, diverses marques, sur les étagères des boutiques ou en rayons de supermarchés, ainsi que de comprendre le cheminement d'un produit de sa production, en tenant compte des producteurs des matières premières, le long de la chaîne de transformation et fabrication, jusqu'à l'achat, voire la consommation (pour ce qui intéresse l'expert en marketing).

Il ne faut pas oublier que la transformation de matières premières, processus de valeur ajoutée, est indispensable dans les pays producteurs afin d'accroître les bénéfices pour ces pays.

Une critique du commerce équitable peut consister en ce qu'il ne lutte pas contre les inégalités fondamentales du système commercial international. Mais on peut avancer comme justification de sa raison d'être que le mouvement propose en tout cas une partie de solution pour un nombre de producteurs, un créneau – même s'il s'agit d'une niche interpelant les acquéreurs consciencieux et avec un porte-monnaie non-tenu par les cordons d'une bourse.
Un mouvement en marche certes, s'élargissant à de nouveaux Etats, mais qui doit braver les courants contraires, arguments à l'appui, afin de s'affirmer. Et d'autres surferont à leur tour sur la vague équitable.
Illustrant le débat sur le sujet, cet article More Questions About Fair Trade Practices
est paru sur allAfrica.com.
Autre article sur le commerce équitable publié dans the New Internationalist, Fair Trade Magic. Women profit from new ways of doing business.

Wednesday, November 12, 2008

Week-end actif

Le week-end dernier et même presque toute la semaine, surtout vers la fin, furent fatigants. Jeudi matin, j'ai participé au premier cours de cuisine pour les femmes des expatriés et les cuisiniers chez Marie-Rose, femme du Directeur Général. J'ai pris des photos et des note sur les directions pour faire du pain demi gris, du pain aux olives, une tarte tatin, du chou braisé au bacon et au thym et des wraps avec crudités, purée d'aubergines grillées et hommos.

J'ai passé presque toute l'après-midi – à partir de 15h – dans la cuisine car le soir Geo et moi recevions cinq personnes à manger. J'avais préparé le menu suivant sur le thème de Thanksgiving : concombre au saumon et au gingembre, dinde aux marrons accompagnée de purée de patates douces, de bananes plantains au four et de chou fleur et comme dessert la tarte tatin cuisinée dans la matinée.

Vendredi en début d'après-midi, je suis partie avec Marie-Rose et Emeline à Monrovia. Geoffroy nous a rejointes car il devait assister à une réunion avant de pouvoir quitter la plantation. Les deux femmes et moi nous sommes arrêtées en chemin à la plantation de caoutchouc Firestone où se trouve un supermarché assez bien fourni. On y a fait nos courses et laissé les paquets pour les reprendre le lendemain en repartant à LAC.

Nous sommes toutes trois allées au Mamba Point Hotel pour y loger. Geo est arrivé et nous nous sommes préparés pour sortir. Le soir, tous les quatre étions invités chez Rudolph du garage automobile Renault. Lisa sa copine, originaire du Mans, était venue au Libéria pour deux semaines. Les tourtereaux avaient concocté un repas mexicain pour l'occasion, Rudolph nous ayant accueillis dans son appart fraîchement retapé. Franchement, un havre de paix au style occidental niché au cœur d'un quartier populaire de la ville, avec vue sur le port. Précédemment, au cours d'une soirée au sushi bar du Mamba Point Hotel, alors que Rudolph était de la partie, j'avais parlé au téléphone à Lisa pour essayer de la convaincre de venir au Libéria : elle était plus qu'hésitante. Finalement, elle avait dépassé son appréhension et les 'on dit' et était venue découvrir le pays adoptif de son amoureux.

Après avoir pris congé de Rudolph et de ceux qui rentraient chez eux, Geo et moi avons continué la soirée avec Willem, mon ancien proprio, et Joëlle, Belge d'origine congolaise, au Déjà Vu, nouvelle discothèque branchée de la capitale. Là, on a bu et dansé sur des rythmes africains effrénés.

Samedi matin, on a encore fait quelques courses en ville. Geo m'a acheté un casque et une veste de moto, puis on a mangé au Krystal Ocean View Hotel avec trois employés de Weala, compagnie sœur de LAC.

Ensuite, il était temps de se mettre en route pour rentrer à LAC. En passant à Firestone, nous avons collecté nos achats de la veille auxquels nous avons ajouté quelques produits supplémentaires. Quand nous sommes arrivés à LAC, la nuit était déjà tombée. Le frère de Geo et son 'colocataire' (les 'stagiaires' ni les employés ne paient de loyer) nous invitaient à manger chez eux. Nous y sommes allés malgré la fatigue.

Dimanche,nous avons récupéré par une grasse mat'. Geo et moi avons rangé les courses. En fin d'après-midi, nous sommes allés nous promener dans la plantation à moto, accompagnés de Thibaud et Peter en quad. C'était très dépaysant. Geo et moi avons essuyé une légère chute à moto (au ralenti heureusement). Quand on est rentrés à la maison, on a pris l'apéro en compagnie de nos compagnons de balade.

Le week-end prochain, il est prévu qu'on retourne à Monrovia pour participer à une soirée 'Belges'.

Tuesday, November 4, 2008

Oiseau de bon augure

Bientôt Thanksgiving ! L'an dernier, j'ai fêté l'Action de Grâce chez une Américaine à Accra, grâce à Gigi, mon amie d'origine haïtienne ayant vécu depuis l'enfance aux Etats-Unis, qui m'y avait invitée. Un petit mot sur Gigi : c'est la bonne copine généreuse ; celle qui a toujours un geste tendre à mon égard, qui veut partager avec moi ses expériences, connaissances, loisirs… C'est ELLE qui m'a donné du boulot quand j'avais besoin d'argent.


 

C'était la première fois que je participais à cette fête, à laquelle je n'avais jamais été conviée en Europe – il est vrai qu'elle est surtout célébrée aux Etats-Unis (troisième jeudi de novembre) et au Canada (deuxième lundi d'octobre). On nous a servi un excellent repas composé de la traditionnelle dinde farcie et d'autres mets plus savoureux les uns que les autres. De la purée de patates douces, de la tarte à la citrouille, du pain de maïs agrémentaient le menu. Quel festin !


 

Ce qui m'a le plus marquée, c'est l'esprit d'ouverture des participants. D'abord, une amie de Gigi d'origine jamaïquaine, de passage au Ghana – où elle avait prétendument des ancêtres – et moi avons évoqué au cours de cette soirée les Amérindiens qu'il ne fallait pas oublier alors que nous célébrions en quelque sorte la colonisation de leurs terres ancestrales par les immigrants européens. Chacun notre tour, on nous a demandé de prendre la parole pour exprimer pourquoi nous étions reconnaissants. En ce qui me concerne, j'ai déclaré que je me sentais privilégiée d'être dans un premier temps arrivée au Ghana et de poursuivre ensuite mon parcours (professionnel) au Libéria – puisqu'à l'époque je savais déjà que j'irai là-bas.


 

Un an après, alors que nous nous apprêtons à recevoir un trio d'amis à manger à la maison le soir du 6 novembre, je me trouve plus que jamais bénie d'être venue au Libéria et d'y avoir rencontré l'homme avec lequel je partage ma vie. Quel bonheur, et que d'émotions en me souvenant de ces instants où, bien que je ne me doutais de rien, quelque chose me disait que j'étais sur le bon chemin.

Tuesday, October 28, 2008

Soirée au menu cosmopolite

On peut dire que Geoffroy fait resortir la femme qui est en moi. Samedi soir, nous avons invité des voisins à dîner ("souper" disent les Belges) : les trois stagiaires de LAC, l'Assistant de Geo, Simon, et sa femme, Emeline. J'ai essayé de mettre les petits plats dans les grands en préparant une entrée (soupe au potiron), un plat principal (boeuf à la bière, soit carbonnades flamandes, une des nombreuses spécialités du plat pays qui est le mien) et un dessert (crèpes bretonnes, en l'honneur de Geo et de son frère Thibaud).
Après avoir pris l'apéro, avec entre autres le pastis, sur la paillotte et déplacé la table dans la pelouse, le beau temps s'y prêtant, nous sommes passés à table et avons entrecoupé les plats de trous normands avec de l'eau de vie de mirabelle - spécialité lorraine - et de poire.
Je pense que la soirée a été un succès. L'effort d'une après-midi dans la cuisine a été récompensé. Pendant ce temps-là, Geo a bricolé et rangé la buanderie.
Le lendemain (dimanche), je me suis reposée de la nuit bien arrosée. Nous sommes allés à la plage avec le groupe d'amis de LAC. On y a mangé au barbecue. La mer était quelque peu déchaînée. Une brève averse est tombée. Un week-end très réussi en somme.

Saturday, October 18, 2008

Renaissance


Il faut que je dise que j'ai aimé le Libéria - d'abord Monrovia puisque c'est là que j'étais basée -assez tôt. Puis ma vie a basculé, a pris un tournant incontrôlé mais non déplaisant - que du contraire - lorsque j'ai rencontré Geoffroy. Ce qui s'annonçait un séjour pour un travail à durée déterminée d'un an a endossé la tournure inattendue d'une histoire amoureuse que je souhaite interminable.

Nos premiers regards se sont échangés à New Jack, un bar dansant de Mamba Point à Monrovia. On a lié plus ample connaissance en tapant causette dans la piscine de l'Hôtel Mamba Point en compagnie de collègues de Geoffroy.

Les sentiments se sont déclarés lors d'une visite d'un week-end à LAC. Accompagnée d'une amie, j'ai logé chez Geo. Après une soirée à la chute d'eau et un plongeon désastreux dans la piscine, on a terminé la nuit à parler jusqu'à trois heures du matin. Je dois avouer que je n'étais pas pressée de gagner le lit dans lequel dormait déjà l'amie.

Notre relation s'est révélée au travers de conversations téléphoniques et sur internet, soudée même, et scellée au cours du week-end suivant à LAC. En tête à tête.

Au fur et à mesure, les heures quotidiennes au téléphone et les week-ends partagés, en parcourant une route chaotique de trois heures, entrecoupés de longues semaines n'ont plus suffit à satisfaire les amoureux transis. A tel point que j'ai pris la décision de parler à mon directeur. J'ai choisi de privilégier mon amour et la vie de couple à long-terme plutôt que le travail.

Avant nos vacances d'un mois en France et en Belgique (diaporama disponible via le lien déjà mentionné), j'ai vidé l'appartement que je louais à Monrovia. A notre retour, je me suis installée avec Geoffroy.

Je renais et la vie avec Geoffroy revêt une saveur précieuse, inconnue jusque là : le goût du bonheur.

Monday, October 13, 2008

Joie de la Vie en Brousse

Quelle ne fut ma surprise ce matin autour de 7h00 : une multitude d'insectes grouillait dans la maison. Les termites avaient pris leur envol et voilà le living envahi de fourmis et d'ailes blanches !

Seule solution pour venir à bout de ces envahisseurs : l'aspirateur, qu'on a pu se procurer en ces contrées où l'objet est rare. La suite de la matinée s'est ensuite transformée en un ménage monstre par une chaleur épuisante.

Il a aussi fallu détruire la termitière logée à côté de la terrasse. Les jardiniers s'en sont heureusement chargés.

Je me suis plus tard renseignée sur les termites et surtout comment s'en débarrasser (http://fr.wikipedia.org/wiki/Termite entre autres liens). En plus d'être des architectes hors pair (en témoignent les œuvres variées), ces isoptères sont des mangeurs de bois voraces.

Les termites supérieurs construisent sous terre leur nid, qu'ils prolongent parfois en hauteur par un monticule de terre gâchée qui peut atteindre 7 à 8 mètres de haut. les termites sexués sont ailés. Les ailes sont perdues après le vol nuptial.

Mis à part les adultes sexués ailés qui seront un jour amenés à sortir de la colonie pour rechercher un partenaire sexuel, toutes les autres castes sont aveugles. Les termites communiquent donc essentiellement par voie chimique et utilisent un grand nombre de signaux (phéromones de contact, de pistes, sexuelles).

Mieux vaut prévenir que guérir, peut-être en éteignant toute lumière, et espérer que ce carnage ne se reproduise pas.

Saturday, October 11, 2008

Thursday, October 2, 2008

Turning Point of Life

Voilà, j'ai déménagé et je vis désormais à LAC avec mon cher et tendre Geoffroy.

J'ai dû forcément quitter ma position d'assistante de Programme car elle exige d'être basé à Monrovia. Or je vis maintenant à environ trois heures de route (presque quatre en saison des pluies, ce qui est le cas actuellement).

Jeff a peur que je m'ennuie mais il fait tout pour que je me sente chez moi et pour faciliter mon quotidien. On peut dire que la gageure est en bonne voie de réussite ! Petit à petit, nous aménageons notre nid.

Professionnellement, je me lance dans la consultation. Au moins deux raisons expliquent ce choix : premièrement, la préférence pour des missions à court terme, intensives et significatives (la lassitude me gagnant quand le travail devient routinier) ; deuxièmement, l'envie de plus de liberté et d'indépendance dans la gestion de mon temps personnel et professionnel. La possibilité de combiner plusieurs contrats, et donc de varier les tâches et les contextes, rejoint la première raison. L'avantage du court terme permettant évidemment de pouvoir passer facilement à autre chose sans se sentir redevable à l'égard d'un employeur. En outre, la variété des contrats faciliterait l'exposition à des matières et des sujets divers. Les compétences demandées auront probablement trait à des domaines similaires, ce qui pourrait contribuer à la spécialité. Quoiqu'il y ait une demande pour des consultants généralistes.

Avec de la rétrospection, il n'y a pas de doute : j'ai trouvé une voie qui me convient même si la direction reste à définir – garder le cap n'est pas encore à ma portée. Mon anxiété s'est pas mal résorbée depuis ma première « escapade » en Angleterre ; à présent, je goûte aux miracles du continent noir. Mon expérience/ma vie en Afrique sont pour beaucoup, je pense, dans mon épanouissement. Même si je ne saurais jamais ce qu'il en ait été si je n'avais pas voyagé et vécu à l'étranger… La maturité peut s'acquérir, je le conçois, partout. Me souvenant toutefois de la prédiction d'une dame, je ne peux m'empêcher d'effectuer le lien avec mon parcours.

De plus, ma rencontre avec Geoffroy me conforte dans mon choix de vie, mes décisions, mes idéaux et rêves.

C'est donc une page qui se tourne ouvrant sur un chapitre neuf : prêt à recevoir toutes sortes de formes, de styles et de couleurs ; prometteur pour inventer, écrire et dessiner une histoire très belle.

Wednesday, June 25, 2008

United against women violence

I just read about the United Youth Movement Against Violence and I think it is an impressive initiative led by inspired young people who are the "hope of tomorrow" as quoted Woloquoi in an interview from the RAISE conference.


The 25-year old Deputy Director of the youth movement escaped death at the outbreak of the war in Liberia and became an active advocate against all forms of violence.


This morning, while sitting in the car to the office, the discussion on the radio also caught my attention as it was question of gender-based violence (GBV). I asked the driver first: "Do you know what it means?" I explained him that 'gender-based' often means that it is against girls and women. I went on to ask him if there is a lot of such violence in Liberia. He replied a definitive "yes".
Weapon of war and impunity for perpetrators unless…


An in-depth analysis in 2004 by IRIN, Our Bodies - Their Battle Ground: GBV in Conflict Zones, that won an award at the first United Nations Documentary Film Festival, looked at GBV.

An article gives some definitions. When involving women, GBV is violence that is directed against a woman or girl because she is female, or that affects women disproportionately.

The term 'sexual violence' is used to denote sexual exploitation and sexual abuse. It refers to any act, attempt, or threat of a sexual nature that results, or is likely to result in, physical, psychological and emotional harm. Sexual violence is therefore a form of gender-based violence. (IRIN)

Gender-based violence (GBV) is a scourge in conflict and post-conflict societies. Statistics are appalling. "An estimated half a million women were raped during the 1994 genocide in Rwanda. A staggering 50% of all women in Sierra Leone were subjected to sexual violence, including rape, torture and sexual slavery, according to a 2002 report by Physicians for Human Rights. In Liberia, an estimated 40 percent of all girls and women have fallen victim to abuse. During the war in Bosnia-Herzegovina in the 1990s, between 20,000 and 50,000 women were raped."

Everywhere in the world, children, women and men raise their voice against GBV. Some fear that talking about it makes it worse. An example: Lyn Lusi, founder of a clinic for sexually abused women in Goma, eastern DRC, feels the constant publicity of the failure of the government to apprehend those who commit the violations only fuels the problem. "Unfortunately I don't think the problem is reduced despite all the publicity it's getting," she told IRIN, "…all that publicity is saying 'there's impunity, there's impunity'. There's nothing to frighten people … now they know they can do it without paying the consequences".

In Liberia it is not rare to see along the roads billboards who read "Stop rape", "rape is a crime", and carry images of a woman being raped by a man with a cross on it. But is awareness raising on the issue enough? The Government of Liberia has formulated a GBV National Action Plan but many regret worldwide inaction.

The international law only addressed the issue recently. (…) the Rome Statute of the International Criminal Court in 1998 marked a turning point: it declared for the first time that "rape, sexual slavery, enforced prostitution, forced pregnancy, enforced sterilisation, and other forms of sexual violence of comparative gravity" are to be considered war crimes. If these acts are knowingly committed as part of a widespread or systematic attack on a civilian population, they constitute "crimes against humanity", it said. (IRIN)

However there is doubt about the capability of the International Criminal Court (ICC) as "Jeune Afrique" told that the ICC had not held a trial over five years.

GBV takes its toll

The World Health Organization says gender-based violence accounts for more death and disability among women aged 15-44 years than cancer, malaria, traffic injuries and war combined. As long as there is no real progress on addressing the culture of impunity that surrounds sexual violence, the number of women medically and psychologically scarred for life will increase as the epidemic continues unrestrained. (IRIN)

GBV provokes consternation, and compares with a practice characterised as 'cultural', female genital mutilation (FGM). According to the World Health Organization, FGM is recognized internationally as a violation of the human rights of girls and women. It reflects deep-rooted inequality between the sexes, and constitutes an extreme form of discrimination against women. Same underlying cause in brief...

Tuesday, May 6, 2008

Smell of Lily of the Valley

Je suis allée à Bâle (Suisse) pour assister au mariage de mes amis Caroline et Steve, connus à Bristol (Angleterre).

J'ai rapporté en Belgique - où je séjourne du 28 avril au 14 mai 2008 - le bouquet de la mariée que j'ai essayé d'attraper en plein vol mais que j'ai finalement dû ramasser après qu'il soit tombé au sol !

Dans le langage des fleurs, le muguet signifie "retour de bonheur".

Selon la tradition, celle qui récupère le bouquet est censée être la prochaine à se marier.

Pour ne rien gâcher à la soirée, on a versé la fin d'une bouteille de vin dans mon verre. Pas de doute que j'ai bu à grandes gorgées !

Monday, May 5, 2008

Look how I am spoiled (so lucky!)

J'ai tout juste reçu ces magnifiques fleurs de la Martinique de la part du mystérieux inconnu (voir postes précédents).

Malgré le délai de livraison, elles sont toujours resplendissantes.

Après avoir attrapé - ou plutôt ramassé - le bouquet de la mariée (Caroline) à Bâle samedi, je me suis imaginée ma future robe de mariée et figurez-vous que la couleur qui me tente est exactement le ton dominant de ce bouquet !

MERCI JEFF !

Sea, Fun and Sun


Sunday, May 4, 2008

Hymne à l'Homme que j'aime

Ce n'est pas un amour tourmenté mais serein.

Comme si le fait de s'être rencontrés est plus important que tout et tellement doux.

La séparation tranquille augure des retrouvailles riches de bonheur et apaisantes.

Point de douleur.

Que du commencement tels les bourgeons éclosent au printemps.

Et une éternité de douceur à partager en jouissant de chaque seconde qui s'écoule depuis que je te connais.

Friday, April 18, 2008

Un Autre LAC (Liberian Agricultural Company)

Il était une fois une femme de 27 ans rencontrant lors d'une soirée arrosée un Comte gérant une plantation d'hévéas dans le Comté de Grand Bassa au Liberia.

Depuis, Elodie découvre le bonheur de vivre sur la plantation à chaque week-end passé sur le site en compagnie de Geoffroy (surnommé Jeff).

Et si c'est Jeff qui se déplace, ensemble ils profitent également du temps partagé à Monrovia.

Evidemment, l'environnement possède un charme naturel que la ville
n'égale point...

Et Elodie de rêver qu'advienne le jour où elle aussi se réveillera tous les matins en pleine campagne (africaine).

Thursday, April 3, 2008

Hash Name: False Trail!

J'ai été baptisée le 30 mars 2008 à Tubmanburg au bord de Blue Lake après avoir participé 5 fois consécutives au Hash House Harriers.
Maintenant que j'ai appris à associer courir et boire, je peux sans complexe rejoindre n'importe lequel des groupes où que je me trouve dans le monde. En plus d'être un "drinking club with running problems", le Hash permet d'initier des connaissances. Pour l'anecdote, le nom 'False Trail' a été choisi et approuvé par le cercle suite à l'histoire du personnage à gauche sur la photo. Il m'a trouvée décevante parce que "je l'ai attiré dans un club (Embassy) alors que j'y étais déjà accompagnée". Tout cela n'est bien sûr que de la rigolade pour animer la troupe.

Thursday, February 21, 2008

Bush visits Liberia

Today Bush visited Liberia, the fifth and last country on his itinerary's list in Africa, after Benin, Tanzania, Rwanda and Ghana. Because roads were blocked and ordinary people were not allowed to circulate with cars, we did not go to the office.

Amidst people aligned including school children, I watched the convoy passing by the main road and my view captured the face of the Liberia President, Ellen Johnson-Sirleaf, but my eyes did not see George W. Bush. Perhaps by visioning the video on my camera I will be able to grasp a sign of his passing.

For the occasion, flags of the United States of America and Liberia - which are similar; the only difference is that the Liberia one has one star instead of 50 stars - were hoisted along the main streets.

Although most people in Liberia were excited by the US President’s coming and placarded messages of greetings and thanks, some made jokes about him and his name (‘bushman’). It was kind of astonishing to see so many efforts deployed to welcome the ‘world president’ as some call him. Myself I played by naming him the ‘war president’.

Links to news on Bush’s visit to Liberia:

Monday, February 18, 2008

Habitat & Habitude

La recherche de mon logement semble en bonne voie à présent : j'ai reçu mon contrat de location et j'en suis contente.

Il fait très chaud pour l'instant. L'aiguille du thermomètre dans la cuisine indiquait 33°C à 20h00 et l'humidité dans l'air semble être de 50%.

Je commence à baigner dans le job. Après avoir emménagé dans mon appartement, les choses devraient encore être plus simples et la routine s'installera certainement. Et je voudrais à nouveau du dépaysement - que j'obtiendrai sans doute en mission de terrain ou en excursion.

Demain commence un atelier de trois jours sur la conservation en préparation au projet de la Banque Mondiale, 'Nimba Nature Reserve'. STCP contribue au projet en formant des producteurs de cacao à de meilleures techniques de production et de marketing afin de dissuader les communautés environnantes d'exploiter les ressources naturelles et forestières, y compris en chassant, ainsi que les sensibiliser à la conservation de l'environnement.

Le défi est de restaurer l'équilibre entre la nature - la faune et la flore - et les humains qui dépendent de leur environnement pour vivre et ce au détriment même de ces richesses. Il est légitime pour les uns de penser qu'on vient tout leur prendre car ils sont généralement marginalisés et laissés pour compte. C'est donc une noble cause pour STCP de participer à ce projet que de mettre son expertise - la formation participative des producteurs et le renforcement de leurs capacités - au service de la protection de l'environnement et des espèces menacées (animaux, arbres et plantes) et du mieux-être des populations défavorisées.

Le gouvernement du Liberia met l'accent sur la conservation des forêts, ce qui contraste avec les pays voisins comme le Ghana. Il bénéficie dans cette tâche du soutien d'ONGs nationales (SDI) et internationales (STCP, Fauna and Flora International, Conservation International) et de bailleurs de fonds (USAID, World Bank).

La réserve naturelle intégrale du mont Nimba, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril, est la demeure de chimpanzés, d'éléphants, de mangoustes, de crapauds, etc. ainsi que du point culminant de l'Afrique de l'Ouest, Mont Nimba (1752 m).

Saturday, February 16, 2008

Francophones du monde

Il est temps que je présente deux personnes qui ont montré beaucoup de bonnes intentions à mon égard depuis que je les connais.

Il s'agit d'un couple de Québécois. Mario travaille pour la Société de Coopération pour le Développement International (Socodevi), société canadienne privée sans but lucratif. Francine, sa femme, l'accompagne dans sa mission censée durer deux ans.

Ils se sont connus il y a environ vingt ans au Burkina Faso où ils étaient tous deux volontaires coopérants. Avant le Liberia, ils étaient au Cameroun. Ils ont aussi vécu en Equateur, au Bénin, en Côte d'Ivoire entre autres. Ils ont trois enfants encore étudiants au Canada.

Ils m'ont déjà emmenée à deux reprises au restaurant : au sushi bar du Mamba Point Hotel, sans doute le cadre le plus intéressant de Monrovia, et au Cape Hotel, à Mamba Point avec vue sur la mer. Nous sommes allés ensemble le 11 février - jour férié 'Armed Forces Day' - à la plage dénommée Cece's Beach.

Aujourd'hui, ils sont venus me chercher pour que nous allions marcher ensemble sur la plage près de leur maison.

C'est évidemment très agréable de vivre au bord de la mer et de prendre l'air, particulièrement en soirée. Dommage qu'il y a des détritus sur le sable à certains endroits et qu'il faut veiller à sa sécurité à tout instant. On n'est donc pas libres de se déplacer comme on le voudrait et comme on en aurait l'habitude dans nos contrées. Avantages et inconvénients.

Intru

J'ai été diagnostiquée avec un ver solitaire (taenia solium) le 5 février. Le mal traînait depuis le premier février, jour de mon anniversaire, ou même la veille au soir quand j'ai commencé à avoir des troubles intestinaux.

Cette nouvelle m'a répugnée et angoissée et a remis en questions mes règles d'hygiène et mon mode alimentaire. L'une des manière de contracter un ver solitaire est la consommation de porc mal cuit, en particulier dans les zones à risques.

Ce doit être un souvenir du Ghana car le parasite met du temps à se développer - j'ai lu qu'il grandit d'un mètre tous les six mois - et à se manifester.

Après avoir pris le traîtement, je suis retournée effectuer une analyse. Le médecin, un Egyptien qui m'a vivement recommandé d'éviter de manger du porc - a applaudi pour me faire savoir que l'intru était bien parti.

AMAZING!

I currently live with a married American couple of methodist missionaries who have lived for long in Africa. They first came to Liberia in the 1980s as Peace Corps volunteers for two years and were then based in Saniquellie, Nimba County. They both have interesting stories to tell - especially the man who is even more talkative - about Liberian culture, history, deaths from malaria, etc.

The man is an economist who in the past taught my current Director at Cuttington University in Bong County and now works at the University of Liberia. The woman also taught STCP Liberia Manager and now works at the YMCA.

They were once in Niger where they became friends with my former director at the West Africa Trade Hub. Our paths could have crossed at the office when they visited him in Accra but it happened here and we only discovered we have a common acquaintance after one week spent together.

I met one of their friends who teaches nursing in Ganta, Nimba County. Before, she was in Afghanistan where she stayed for 6 years from January 2001.

I like living with them specially for the fact that they have plenty books around the house.

La problématique du logement

J'avais commencé à raconter le début de mon séjour au Liberia. J'en étais à la fin de ma première semaine passée "dans ce pays étrange", selon l'expression de mon directeur, Mac, et où tout le monde se connaît comme dans une grande famille.

Après avoir voyagé une première fois, j'ai logé quelques jours au Corina Hotel, dont le propriétaire possède des appartements à louer, trop beaux pour mon budget.

Mon deuxième voyage ne s'est pas fait attendre. Avec Kadalla, le Conseiller en Développement Organisationnel, je suis partie pour visiter plusieurs lieux et organisations de fermiers, ainsi que pour assister à l'ouverture de la formation des facilitateurs.

J'ai aussi eu la primeur de découvrir la chute d'eau de Kpatawee et de traverser une plantation de cacao et une autre de caoutchouc.

A mon retour à Monrovia, j'ai emmenagé dans une maison appartenant à l'Eglise méthodiste habitée par des amis de Mac, un couple d'Américains, et qu'occupe pour six mois une jeune Suédoise.

C'est plutôt agréable parce que la demeure borde la plage et que par la fenêtre de ma chambre j'entends le bruissement des vagues qui viennent se poser sur le sable et repartent au large.

Je sais cependant qu'il me faudra trouver ma propre place pour me sentir chez moi et commencer vraiment à vivre ici.

J'ai visité plusieurs appartements mais un seul a retenu mon attention : peu éloigné du bureau, il se situe au rez-de-chaussée d'une maison entourée d'un mur élevé, louée par un Belge qui travaille pour la société de déménagement international AGS Frasers pour y établir l'entreprise mais, disposant de trop d'espace pour lui seul, il cherche à sous-louer le reste.

Il faut savoir que dans le secteur de l'immobilier libérien la demande surpasse l'offre et que face au manque de possibilités et au coût exhorbitant pour l'électricité et l'eau, on peut s'attendre à la cherté du loyer.

Friday, February 15, 2008

Une Oasis de Fraîcheur



En Route

Quand je voyage dans la campagne africaine en 4x4, sur ces sentiers hardus surplombés de bosses et creusés de nids de poule, je ne peux m'empêcher de repenser aux prévisions de cette dame qui me dévoila à l'Université de Bruxelles - à l'époque où s'éveillait en moi l'idée d'un job dans l'international - que ma profession comporterait du mouvement dans un espace restreint. Elle fit même référence à une voiture.

Un Souffle Neuf

Quatre semaines que je suis arrivée au Liberia et je trouve seulement maintenant le temps et le moyen d'ajouter un message à ce blog.

Les raisons de mon silence sont multiples. D'abord, le changement est de taille et l'adaptation suit lentement son cours. Deuxièmement et expliquant la première raison, mon installation requière plus d'efforts que je ne l'avais anticipé : il me faut encore emménager dans le logement de mon choix et les limites de mon budget. Enfin, la connexion à internet a plutôt fait défaut jusqu'à présent, même au bureau où la connexion est insatisfaisante.

Compte-rendu de la première semaine dès mon atterrissage :

Après avoir passé les formalités du service de l’Immigration, m’attendait une dame en uniforme brandissant une pancarte lisant STCP – pour ‘Sustainable Tree Crops Program’. Je la saluais tandis que déjà des bagages patientaient pour être récupérées par leurs propriétaires. L’un de mes deux bagages étaient déjà là ; l’autre ne tarda pas à suivre.
Après avoir passé l’interrogatoire de l’officier de la douane (« Non », je ne transporte aucun appareil électronique, ni ne travaille pour les Nations Unies. ») m’attendaient au-dehors le chauffeur et un employé du bureau. Nous roulâmes près de trois-quarts d’heure avant d’atteindre Monrovia.
Autant dire que j’étais éreintée à mon arrivée à l’hôtel vers 1h30 après avoir quitté la maison presque 15 heures plus tôt – comprenant une escale de près de cinq heures à l'aéroport de Casablanca (Maroc).
International Roberts Airport
Dans l'avion liant Casablanca à Monrovia (capitale du Liberia) – et continuant vers Freetown (capitale de la Sierra Leone), j'ai fait la connaissance de Gerban Abijaoudi, Libanais, dont le père est établi depuis longtemps au Liberia et possédant entre autre un supermarché bien fourni à l'occidentale. Mon voisin dans l'avion a partagé avec moi sa vision optimiste et son goût prononcé pour le Liberia. Ce qui m’a mis du baume au cœur, à l’approche de ma destination.
L'aéroport International Roberts est minuscule et très dépaysant avec un baraquement et une tente des Nations Unies en guise d'accueil. L'aéroport a joué un rôle clé durant la guerre puisque des armes y étaient livrées aux rebelles et a été bombardé par la force aérienne de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
La guerre a marqué les esprits. Ca ne se lit pas sur les visages, mais ça s'entend dans les récits et paroles des gens. La guerre n'est pas un tabou cependant. Par exemple, la femme de Charlers Taylor – divorcée en 2006 – a été élue sénateur pour le Comté de Bong aux élections de 2005. Prince Johnson, jadis allié à Taylor et ayant supervisé l'exécution de Samuel Doe, a également remporté un siège au Sénat pour le Comté de Nimba.
Le Directeur du Programme ‘Sustainable Tree Crops’, MacArthur, m'a dit avoir écrit sur son expérience pendant la guerre. Réfugié en Côte d'Ivoire mais continuant à travailler pour l'Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID), il venait régulièrement en mission à Monrovia et constatait l'étendue des dégâts et la pénurie alimentaire.
Pendant quatre jours, j'ai logé à l'hôtel très convenable Royal Hotel. Puis, j’ai voyagé dans l’arrière pays pour assister à la remise des diplômes de la promotion 2007 du ‘Farmers’ Field School’ (FFS) à Saclapea, dans le Comté de Nimba.
Le FFS constitue une formation pour les producteurs de cacao afin qu’ils apprennent et adoptent les techniques qui permettent une production d’une plus grande quantité de cacao de meilleure qualité. Ainsi, les fermiers peuvent obtenir plus de revenu de la vente de leurs produits. En outre, une composante de renforcement des capacités des organisations de fermiers et des coopératives apportent les outils de gestion et de marketing indispensables au bon fonctionnement de leur entreprise.
J’ai aussi visité le bureau de STCP à Gbarnga, dans le Comté de Bong. J’ai passé deux nuits dans une ‘guesthouse’ peu attrayante, mais faute de mieux j’ai adopté l’endroit comme pied-à-terre de mission dans la région.

Ceci conclut ma première semaine au Liberia. La température me semblait alors moins élevée et l'air moins humide, donc moins désagréable qu'au Ghana. Je me sentais dans la peau de celle qui découvre l'Afrique pour la première fois, toutefois abordant la nouveauté avec plus de sérénité.
Pourtant, ma perception a changé depuis deux semaines, depuis mon retour du second voyage dans l’arrière-pays, où l’air est sec – surtout en période d’harmattan – et les nuits sont fraîches.

Friday, January 11, 2008

On accuse l'Afrique de tous les mots

L'année a commencé sur un rythme bizarre : hier, le temps n'a fait que se précipiter. Confrontée à des propos moqueurs, railleurs et racistes, je me rends compte que partout le chemin vers la tolérance et l'ouverture est long et la voie vers la Sagesse semée d'embûches.

Ce ne peut être mes récits qui changeront la face du monde. Seules mes actions peuvent engendrer le changement. Mais la bataille se joue ailleurs : en Afrique, avec les Africains, où la Foi est encore possible, où on peut se permettre de croire en des lendemains meilleurs.

Ici, tout est gris, même les cerveaux enfumés des types accoudés à un bar de café sombre de Tournai. Là-bas, tout semble possible. A l'époque des incontournables énergies renouvelables - et des gaz à effet de serre, on peut espérer que le soleil rassérène les esprits, même ceux des plus sinistres guerriers, trancheurs de gorge. L'espoir est permis.

Je n'imaginais pas me retrouver face à un mur, happée par le gouffre du surréalisme belge. Après tout qu'attendre d'un si petit pays où deux communautés sont incapables de s'entendre. Voilà comment opère le repli sur soi qui dégénère sournoisement en guerre. Je ne m'attendais pas à un si limpide et triste constat. La montée de l'intégrisme est partout et fait peur.

Bien sûr, lorsque j'ai écrit ces lignes, tôt le matin du 6 janvier, je bouillais sous le coup de la révolte suite aux propos de quelqu'un se qualifiant lui-même d'extrémiste. Je comprends qu'il y ait des avantages et des inconvénients partout : ici et là-bas.

Il y a au moins deux manières de composer avec la mondialisation : l'une en faisant bloc contre les évolutions quasi incontrôlables, l'autre en affluant dans le sens des changements afin de les rendre les plus agréables et positifs. Il est flagrant que des gens se laissent volontiers atteindre par les influences extérieures et accueillent les importations matérielles, mais résistent au mouvement des personnes et aux rencontres multiculturelles.

Que l'Afrique fasse l'histoire pour ses merveilles et de bonnes raisons. Pas qu'elle se retrouve uniquement aux news pour sa misère et ses conflits. L'Afrique est riche et convoitée. Ce pourrait être ma meilleure résolution depuis que je suis née : propager le sourire de l'Afrique et le message de solidarité (y crois-je vraiment ?) et dénoncer l'injustice et le mépris. Il vaut mieux se sentir investi d'une mission plutôt que de suivre comme un mouton de Panurge.

Au moins, on pourra dire que cette rencontre - avec l'extrémiste - aura stimulé ma réflexion et tenu éveillés - voire réveillé - mes sens mis en alerte. Mon optimisme frissonne au contact de pareils trouble-fête. En même temps, leurs arguments me redonnent de la vigueur, presque de l'entrain. Je me sens à présent davantage prête pour m'embarquer vers la prochaine étape, avancer vers ma destination, armée de volonté et de bonnes intentions, ré-enchantée et plus vivante qu'avant, prête à affronter de nouveaux défis. Vive le regain d'énergie, l'appétit d'aventures, la soif d'actions et la souplesse d'esprit !

Me reviennent en tête les paroles d'une dame à Bristol qui expliquait que se poser - dans cette ville - enterre les ambitions. Voilà comment je conçois les choses et me sens attirée par le voyage et l'exploration (de la condition humaine). Voilà la signification concrète de se "sentir pousser des ailes". Tout (r)est(e) à découvrir par et pour soi-même.

Aucune culture n'est supérieure à une autre

Un article par Ryszard Kapuscinski dans Le Monde Diplomatique de janvier 2006 et une initiative de l'Union Européenne qui incitent à nourrir le dialogue et les expériences avec les Autres :

Rencontrer l'Etranger, cet événement fondamental

European Year of Intercultural Dialogue (2008)