Thursday, February 21, 2008

Bush visits Liberia

Today Bush visited Liberia, the fifth and last country on his itinerary's list in Africa, after Benin, Tanzania, Rwanda and Ghana. Because roads were blocked and ordinary people were not allowed to circulate with cars, we did not go to the office.

Amidst people aligned including school children, I watched the convoy passing by the main road and my view captured the face of the Liberia President, Ellen Johnson-Sirleaf, but my eyes did not see George W. Bush. Perhaps by visioning the video on my camera I will be able to grasp a sign of his passing.

For the occasion, flags of the United States of America and Liberia - which are similar; the only difference is that the Liberia one has one star instead of 50 stars - were hoisted along the main streets.

Although most people in Liberia were excited by the US President’s coming and placarded messages of greetings and thanks, some made jokes about him and his name (‘bushman’). It was kind of astonishing to see so many efforts deployed to welcome the ‘world president’ as some call him. Myself I played by naming him the ‘war president’.

Links to news on Bush’s visit to Liberia:

Monday, February 18, 2008

Habitat & Habitude

La recherche de mon logement semble en bonne voie à présent : j'ai reçu mon contrat de location et j'en suis contente.

Il fait très chaud pour l'instant. L'aiguille du thermomètre dans la cuisine indiquait 33°C à 20h00 et l'humidité dans l'air semble être de 50%.

Je commence à baigner dans le job. Après avoir emménagé dans mon appartement, les choses devraient encore être plus simples et la routine s'installera certainement. Et je voudrais à nouveau du dépaysement - que j'obtiendrai sans doute en mission de terrain ou en excursion.

Demain commence un atelier de trois jours sur la conservation en préparation au projet de la Banque Mondiale, 'Nimba Nature Reserve'. STCP contribue au projet en formant des producteurs de cacao à de meilleures techniques de production et de marketing afin de dissuader les communautés environnantes d'exploiter les ressources naturelles et forestières, y compris en chassant, ainsi que les sensibiliser à la conservation de l'environnement.

Le défi est de restaurer l'équilibre entre la nature - la faune et la flore - et les humains qui dépendent de leur environnement pour vivre et ce au détriment même de ces richesses. Il est légitime pour les uns de penser qu'on vient tout leur prendre car ils sont généralement marginalisés et laissés pour compte. C'est donc une noble cause pour STCP de participer à ce projet que de mettre son expertise - la formation participative des producteurs et le renforcement de leurs capacités - au service de la protection de l'environnement et des espèces menacées (animaux, arbres et plantes) et du mieux-être des populations défavorisées.

Le gouvernement du Liberia met l'accent sur la conservation des forêts, ce qui contraste avec les pays voisins comme le Ghana. Il bénéficie dans cette tâche du soutien d'ONGs nationales (SDI) et internationales (STCP, Fauna and Flora International, Conservation International) et de bailleurs de fonds (USAID, World Bank).

La réserve naturelle intégrale du mont Nimba, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril, est la demeure de chimpanzés, d'éléphants, de mangoustes, de crapauds, etc. ainsi que du point culminant de l'Afrique de l'Ouest, Mont Nimba (1752 m).

Saturday, February 16, 2008

Francophones du monde

Il est temps que je présente deux personnes qui ont montré beaucoup de bonnes intentions à mon égard depuis que je les connais.

Il s'agit d'un couple de Québécois. Mario travaille pour la Société de Coopération pour le Développement International (Socodevi), société canadienne privée sans but lucratif. Francine, sa femme, l'accompagne dans sa mission censée durer deux ans.

Ils se sont connus il y a environ vingt ans au Burkina Faso où ils étaient tous deux volontaires coopérants. Avant le Liberia, ils étaient au Cameroun. Ils ont aussi vécu en Equateur, au Bénin, en Côte d'Ivoire entre autres. Ils ont trois enfants encore étudiants au Canada.

Ils m'ont déjà emmenée à deux reprises au restaurant : au sushi bar du Mamba Point Hotel, sans doute le cadre le plus intéressant de Monrovia, et au Cape Hotel, à Mamba Point avec vue sur la mer. Nous sommes allés ensemble le 11 février - jour férié 'Armed Forces Day' - à la plage dénommée Cece's Beach.

Aujourd'hui, ils sont venus me chercher pour que nous allions marcher ensemble sur la plage près de leur maison.

C'est évidemment très agréable de vivre au bord de la mer et de prendre l'air, particulièrement en soirée. Dommage qu'il y a des détritus sur le sable à certains endroits et qu'il faut veiller à sa sécurité à tout instant. On n'est donc pas libres de se déplacer comme on le voudrait et comme on en aurait l'habitude dans nos contrées. Avantages et inconvénients.

Intru

J'ai été diagnostiquée avec un ver solitaire (taenia solium) le 5 février. Le mal traînait depuis le premier février, jour de mon anniversaire, ou même la veille au soir quand j'ai commencé à avoir des troubles intestinaux.

Cette nouvelle m'a répugnée et angoissée et a remis en questions mes règles d'hygiène et mon mode alimentaire. L'une des manière de contracter un ver solitaire est la consommation de porc mal cuit, en particulier dans les zones à risques.

Ce doit être un souvenir du Ghana car le parasite met du temps à se développer - j'ai lu qu'il grandit d'un mètre tous les six mois - et à se manifester.

Après avoir pris le traîtement, je suis retournée effectuer une analyse. Le médecin, un Egyptien qui m'a vivement recommandé d'éviter de manger du porc - a applaudi pour me faire savoir que l'intru était bien parti.

AMAZING!

I currently live with a married American couple of methodist missionaries who have lived for long in Africa. They first came to Liberia in the 1980s as Peace Corps volunteers for two years and were then based in Saniquellie, Nimba County. They both have interesting stories to tell - especially the man who is even more talkative - about Liberian culture, history, deaths from malaria, etc.

The man is an economist who in the past taught my current Director at Cuttington University in Bong County and now works at the University of Liberia. The woman also taught STCP Liberia Manager and now works at the YMCA.

They were once in Niger where they became friends with my former director at the West Africa Trade Hub. Our paths could have crossed at the office when they visited him in Accra but it happened here and we only discovered we have a common acquaintance after one week spent together.

I met one of their friends who teaches nursing in Ganta, Nimba County. Before, she was in Afghanistan where she stayed for 6 years from January 2001.

I like living with them specially for the fact that they have plenty books around the house.

La problématique du logement

J'avais commencé à raconter le début de mon séjour au Liberia. J'en étais à la fin de ma première semaine passée "dans ce pays étrange", selon l'expression de mon directeur, Mac, et où tout le monde se connaît comme dans une grande famille.

Après avoir voyagé une première fois, j'ai logé quelques jours au Corina Hotel, dont le propriétaire possède des appartements à louer, trop beaux pour mon budget.

Mon deuxième voyage ne s'est pas fait attendre. Avec Kadalla, le Conseiller en Développement Organisationnel, je suis partie pour visiter plusieurs lieux et organisations de fermiers, ainsi que pour assister à l'ouverture de la formation des facilitateurs.

J'ai aussi eu la primeur de découvrir la chute d'eau de Kpatawee et de traverser une plantation de cacao et une autre de caoutchouc.

A mon retour à Monrovia, j'ai emmenagé dans une maison appartenant à l'Eglise méthodiste habitée par des amis de Mac, un couple d'Américains, et qu'occupe pour six mois une jeune Suédoise.

C'est plutôt agréable parce que la demeure borde la plage et que par la fenêtre de ma chambre j'entends le bruissement des vagues qui viennent se poser sur le sable et repartent au large.

Je sais cependant qu'il me faudra trouver ma propre place pour me sentir chez moi et commencer vraiment à vivre ici.

J'ai visité plusieurs appartements mais un seul a retenu mon attention : peu éloigné du bureau, il se situe au rez-de-chaussée d'une maison entourée d'un mur élevé, louée par un Belge qui travaille pour la société de déménagement international AGS Frasers pour y établir l'entreprise mais, disposant de trop d'espace pour lui seul, il cherche à sous-louer le reste.

Il faut savoir que dans le secteur de l'immobilier libérien la demande surpasse l'offre et que face au manque de possibilités et au coût exhorbitant pour l'électricité et l'eau, on peut s'attendre à la cherté du loyer.

Friday, February 15, 2008

Une Oasis de Fraîcheur



En Route

Quand je voyage dans la campagne africaine en 4x4, sur ces sentiers hardus surplombés de bosses et creusés de nids de poule, je ne peux m'empêcher de repenser aux prévisions de cette dame qui me dévoila à l'Université de Bruxelles - à l'époque où s'éveillait en moi l'idée d'un job dans l'international - que ma profession comporterait du mouvement dans un espace restreint. Elle fit même référence à une voiture.

Un Souffle Neuf

Quatre semaines que je suis arrivée au Liberia et je trouve seulement maintenant le temps et le moyen d'ajouter un message à ce blog.

Les raisons de mon silence sont multiples. D'abord, le changement est de taille et l'adaptation suit lentement son cours. Deuxièmement et expliquant la première raison, mon installation requière plus d'efforts que je ne l'avais anticipé : il me faut encore emménager dans le logement de mon choix et les limites de mon budget. Enfin, la connexion à internet a plutôt fait défaut jusqu'à présent, même au bureau où la connexion est insatisfaisante.

Compte-rendu de la première semaine dès mon atterrissage :

Après avoir passé les formalités du service de l’Immigration, m’attendait une dame en uniforme brandissant une pancarte lisant STCP – pour ‘Sustainable Tree Crops Program’. Je la saluais tandis que déjà des bagages patientaient pour être récupérées par leurs propriétaires. L’un de mes deux bagages étaient déjà là ; l’autre ne tarda pas à suivre.
Après avoir passé l’interrogatoire de l’officier de la douane (« Non », je ne transporte aucun appareil électronique, ni ne travaille pour les Nations Unies. ») m’attendaient au-dehors le chauffeur et un employé du bureau. Nous roulâmes près de trois-quarts d’heure avant d’atteindre Monrovia.
Autant dire que j’étais éreintée à mon arrivée à l’hôtel vers 1h30 après avoir quitté la maison presque 15 heures plus tôt – comprenant une escale de près de cinq heures à l'aéroport de Casablanca (Maroc).
International Roberts Airport
Dans l'avion liant Casablanca à Monrovia (capitale du Liberia) – et continuant vers Freetown (capitale de la Sierra Leone), j'ai fait la connaissance de Gerban Abijaoudi, Libanais, dont le père est établi depuis longtemps au Liberia et possédant entre autre un supermarché bien fourni à l'occidentale. Mon voisin dans l'avion a partagé avec moi sa vision optimiste et son goût prononcé pour le Liberia. Ce qui m’a mis du baume au cœur, à l’approche de ma destination.
L'aéroport International Roberts est minuscule et très dépaysant avec un baraquement et une tente des Nations Unies en guise d'accueil. L'aéroport a joué un rôle clé durant la guerre puisque des armes y étaient livrées aux rebelles et a été bombardé par la force aérienne de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
La guerre a marqué les esprits. Ca ne se lit pas sur les visages, mais ça s'entend dans les récits et paroles des gens. La guerre n'est pas un tabou cependant. Par exemple, la femme de Charlers Taylor – divorcée en 2006 – a été élue sénateur pour le Comté de Bong aux élections de 2005. Prince Johnson, jadis allié à Taylor et ayant supervisé l'exécution de Samuel Doe, a également remporté un siège au Sénat pour le Comté de Nimba.
Le Directeur du Programme ‘Sustainable Tree Crops’, MacArthur, m'a dit avoir écrit sur son expérience pendant la guerre. Réfugié en Côte d'Ivoire mais continuant à travailler pour l'Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID), il venait régulièrement en mission à Monrovia et constatait l'étendue des dégâts et la pénurie alimentaire.
Pendant quatre jours, j'ai logé à l'hôtel très convenable Royal Hotel. Puis, j’ai voyagé dans l’arrière pays pour assister à la remise des diplômes de la promotion 2007 du ‘Farmers’ Field School’ (FFS) à Saclapea, dans le Comté de Nimba.
Le FFS constitue une formation pour les producteurs de cacao afin qu’ils apprennent et adoptent les techniques qui permettent une production d’une plus grande quantité de cacao de meilleure qualité. Ainsi, les fermiers peuvent obtenir plus de revenu de la vente de leurs produits. En outre, une composante de renforcement des capacités des organisations de fermiers et des coopératives apportent les outils de gestion et de marketing indispensables au bon fonctionnement de leur entreprise.
J’ai aussi visité le bureau de STCP à Gbarnga, dans le Comté de Bong. J’ai passé deux nuits dans une ‘guesthouse’ peu attrayante, mais faute de mieux j’ai adopté l’endroit comme pied-à-terre de mission dans la région.

Ceci conclut ma première semaine au Liberia. La température me semblait alors moins élevée et l'air moins humide, donc moins désagréable qu'au Ghana. Je me sentais dans la peau de celle qui découvre l'Afrique pour la première fois, toutefois abordant la nouveauté avec plus de sérénité.
Pourtant, ma perception a changé depuis deux semaines, depuis mon retour du second voyage dans l’arrière-pays, où l’air est sec – surtout en période d’harmattan – et les nuits sont fraîches.