Tuesday, November 4, 2008

Oiseau de bon augure

Bientôt Thanksgiving ! L'an dernier, j'ai fêté l'Action de Grâce chez une Américaine à Accra, grâce à Gigi, mon amie d'origine haïtienne ayant vécu depuis l'enfance aux Etats-Unis, qui m'y avait invitée. Un petit mot sur Gigi : c'est la bonne copine généreuse ; celle qui a toujours un geste tendre à mon égard, qui veut partager avec moi ses expériences, connaissances, loisirs… C'est ELLE qui m'a donné du boulot quand j'avais besoin d'argent.


 

C'était la première fois que je participais à cette fête, à laquelle je n'avais jamais été conviée en Europe – il est vrai qu'elle est surtout célébrée aux Etats-Unis (troisième jeudi de novembre) et au Canada (deuxième lundi d'octobre). On nous a servi un excellent repas composé de la traditionnelle dinde farcie et d'autres mets plus savoureux les uns que les autres. De la purée de patates douces, de la tarte à la citrouille, du pain de maïs agrémentaient le menu. Quel festin !


 

Ce qui m'a le plus marquée, c'est l'esprit d'ouverture des participants. D'abord, une amie de Gigi d'origine jamaïquaine, de passage au Ghana – où elle avait prétendument des ancêtres – et moi avons évoqué au cours de cette soirée les Amérindiens qu'il ne fallait pas oublier alors que nous célébrions en quelque sorte la colonisation de leurs terres ancestrales par les immigrants européens. Chacun notre tour, on nous a demandé de prendre la parole pour exprimer pourquoi nous étions reconnaissants. En ce qui me concerne, j'ai déclaré que je me sentais privilégiée d'être dans un premier temps arrivée au Ghana et de poursuivre ensuite mon parcours (professionnel) au Libéria – puisqu'à l'époque je savais déjà que j'irai là-bas.


 

Un an après, alors que nous nous apprêtons à recevoir un trio d'amis à manger à la maison le soir du 6 novembre, je me trouve plus que jamais bénie d'être venue au Libéria et d'y avoir rencontré l'homme avec lequel je partage ma vie. Quel bonheur, et que d'émotions en me souvenant de ces instants où, bien que je ne me doutais de rien, quelque chose me disait que j'étais sur le bon chemin.

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