Loin de pouvoir prouver l'efficacité du système pour les populations des pays pauvres (difficile en n'allant pas étudier sur le terrain) – bien qu'à échelle réduite, comme en communauté, il soit possible de conclure à un impact positif et à une amélioration des conditions de vie, il était indispensable de constater qu'un tel engouement vers la responsabilité chez les citoyens-consommateurs pouvait d'une manière ou d'une autre se répercuter jusqu'à la source des produits consommés, donc chez les producteurs.
Il convient aussi d'évaluer la direction que prend le mouvement, selon ses multiples avatars, diverses marques, sur les étagères des boutiques ou en rayons de supermarchés, ainsi que de comprendre le cheminement d'un produit de sa production, en tenant compte des producteurs des matières premières, le long de la chaîne de transformation et fabrication, jusqu'à l'achat, voire la consommation (pour ce qui intéresse l'expert en marketing).
Il ne faut pas oublier que la transformation de matières premières, processus de valeur ajoutée, est indispensable dans les pays producteurs afin d'accroître les bénéfices pour ces pays.
Une critique du commerce équitable peut consister en ce qu'il ne lutte pas contre les inégalités fondamentales du système commercial international. Mais on peut avancer comme justification de sa raison d'être que le mouvement propose en tout cas une partie de solution pour un nombre de producteurs, un créneau – même s'il s'agit d'une niche interpelant les acquéreurs consciencieux et avec un porte-monnaie non-tenu par les cordons d'une bourse.
Un mouvement en marche certes, s'élargissant à de nouveaux Etats, mais qui doit braver les courants contraires, arguments à l'appui, afin de s'affirmer. Et d'autres surferont à leur tour sur la vague équitable.
Illustrant le débat sur le sujet, cet article More Questions About Fair Trade Practices
est paru sur allAfrica.com.
Autre article sur le commerce équitable publié dans the New Internationalist, Fair Trade Magic. Women profit from new ways of doing business.