Monday, January 12, 2009

En réponse à votre commentaire

Merci Yolandanne pour votre commentaire, encourageant en cette période de doutes dus à mon existence coupée des milieux sociétal et professionnel, même si ce mode de vie offre des avantages.

Connaître votre expérience au Libéria serait une ressource intéressante pour nourrir ce blog. N'hésitez pas à relater vos souvenirs. Pour ma part, je devrais un peu plus me pencher sur cette page pour y narrer l'histoire du pays et mes aventures.

Les lectures inspiratrices sur le Libéria ne manquent pas dans ma bibliothèque. Journey Without Maps raconte la première expérience en Afrique de Graham Greene, écrivain-voyageur originaire du Royaume-Uni, qui marcha en 1935 dans le Nord du Libéria. Ensuite, une publication récente, Redemption Road de Elma Shaw, sur le Libéria après-guerre, que je dois encore lire, ainsi que A Nation in Terror. The True Story of the Liberian Civil War du journaliste libérien James Youboty (pas encore lu non plus). Le film "Johnny Mad Dog" dont j'ai déjà parlé sur mon blog a été tourné au Libéria.

Enfin, dans ma quête d'examiner les points de vue locaux, je suis lectrice privilégiée de deux écrits non publiés, l'un relatant la légende d'un chasseur à Nimba, l'autre retraçant les années de guerre tandis que le narrateur, avec d'autres, était contraint de fuir et se cacher.

De mon côté, j'essaye d'écrire une réalité-fiction qui j'espère reflétera les caractéristiques et l'identité multiple du pays où elle se situe. Je trouve l'histoire du Libéria fascinante, tout autant que les historiques de bien d'autres pays africains. Que les voix des autochtones, détenant le savoir des générations précédentes et fondant leurs propos sur leurs propres réalités, soient entendues et écoutées me semble essentiel vers la construction de la paix et d'un mieux-être pour les habitants d'un Etat. Publier leurs récits, s'ils le souhaitent, est un pas important. La culture ainsi que l'art sont encore trop souvent ignorés, voire négligés, "dans la mondialisation", surtout ceux qui s'apparentent aux "minorités".

La République du Libéria comme d'autres démocraties africaines, tel le Ghana que je connais également, montre heureusement qu'elle a intégré le dialogue en consultant les diverses entités territoriales pour poser des questions liées à la Poverty Reduction Strategy 2008-2011 (Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté) et trouver des solutions afin de réduire la pauvreté et développer la nation dans son ensemble dans un avenir proche.

Si l'implantation suit la trajectoire définie par les objectifs rationnels, réalistes et honnêtes et que tout le monde se mobilise pour que le plan réussisse, on peut espérer voir dans quelques années un Libéria grandi et définitivement sorti des pièges du conflit.

1 comment:

Unknown said...

Bonjour Elodie,
En fait je suis partie pour le Libéria en 1965 pour rejoindre mon ami (qui deviendra mon mari), j'avais 18 ans. Nous avons tout d'abord vécu 2 ans à Monrovia puis nous sommes parti pour le bush dans le Grand Gedeh County dans un village qui s'appelait Duogee Town (pour 9 ans). J'ai accouché de ma petite fille à Monrovia au Catholic Hospital. Mon mari était directeur d'une exploitation forestière (française). Encore aujourd'hui j'ai une grande nostalgie de cette époque. J'ai beaucoup aimé les Libériens (surtout à l'intérieur du Pays). Je vous raconterai quelques anecdotes dans un autre post. Merci de m'avoir lue.
PS: J'ai lu dans la presse la prochaine sortie d'un livre d'Hellen Cooper "The house at Sugar Beach" sur son enfance au Libéria