Johnny Mad Dog, film réalisé par Jean-Stéphane Sauvaire et produit par Mathieu Kassovitz et Benoît Jaubert, a été tourné au Libéria.
« Afrique, en ce moment même.
Johnny, 15 ans, enfant-soldat aux allures de rappeur, armé jusqu'aux dents, est habité par le chien méchant qu'il veut devenir.
Avec son petit commando, No Good Advice, Small Devil et Young Major, il vole, pille et abat tout ce qui croise sa route. Des adolescents abreuvés d'imageries hollywoodiennes et d'information travestie qui jouent à la guerre...
Laokolé, seize ans, poussant son père infirme dans une brouette branlante, tâchant de s'inventer l'avenir radieux que sa scolarité brillante lui promettait, s'efforce de fuir sa ville livrée aux milices d'enfants soldats, avec son petit frère Fofo, 8 ans.
Tandis que Johnny avance, Laokolé fuit...
Des enfances abrégées, une Afrique ravagée par des guerres absurdes, un peuple qui tente malgré tout de survivre et de sauvegarder sa part d'humanité. »
Plus qu'un chef d'œuvre cinématographique, le film a servi comme point de départ au travail avec d'anciens enfants-soldats, âgés entre 12 et 17 ans, afin de leur apporter un soutien thérapeutique et de préparer un avenir meilleur. Comment ? En formant d'anciens enfants-soldats au métier d'acteur et de les faire participer au tournage. La fiction a rejoint la réalité... de ces enfants qui ont pu raconter leur histoire et ajuster le scénario en fonction de leur expérience. Inédit.
Une fondation existe d'ailleurs : la Fondation Johnny Mad Dog se propose de développer des programmes éducatifs et culturels, en incluant les jeunes libériens victimes de 14 années de guerre civile. La méthode prônée s'appelle l'ar-thérapie qui consiste à utiliser l'art (théâtre, chant, musique, vidéo) pour soigner de manière holistique divers maux (psychiques, physiques et sociaux).
Pour en savoir plus sur les projets que la Fondation entend développer, voir le site officiel Johnny Mad Dog, ainsi que le site de la Fondation.
A noter que le film est inspiré du roman intitulé en français « Johnny chien méchant » d'Emmanuel Dongala.
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